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== Introduction ==
Le présent Rapport spécial sur l'océan et la cryosphère<ref>La cryosphère est définie dans le présent rapport (annexe I : Glossaire) comme les composantes gelées du système terrestre à la surface de la terre et de l'océan, telles que la couverture de neige, les glaciers, les calottes glaciaires, les banquises, les icebergs, la glace de mer, de lac, de rivière, le pergélisol et le sol gelé de façon saisonnière.</ref> dans le contexte du changement climatique (SROCC) a été préparé à la suite de la décision prise par le Groupe d'experts du GIEC en 2016 de préparer trois rapports spéciaux pendant le sixième cycle d'évaluation<ref>La décision de préparer un rapport spécial sur le changement climatique, les océans et la cryosphère a été prise lors de la quarante-troisième session du GIEC qui a eu lieu à Nairobi, au Kenya, du 11 au 13 avril 2016.
[[Image:picto4.svg|20px]] Océan
=== Encadré initial : L'importance de l'océan et de la cryosphère pour l'homme ===
Tous les habitants de la Terre dépendent directement ou indirectement de l'océan et de la cryosphère. L'océan mondial couvre 71 % de la surface de la Terre et contient environ 97 % de l'eau de la Terre. La cryosphère désigne les composantes gelées du système terrestre.
Environ 10 % de la surface terrestre de la Terre est recouverte de glaciers ou de calottes glaciaires. L'océan et la cryosphère abritent des habitats uniques et sont interconnectés avec d'autres composantes du système climatique grâce aux échanges mondiaux d'eau, d'énergie et de carbone. Les réactions projetées de l'océan et de la cryosphère aux émissions de gaz à effet de serre anthropiques passées et actuelles et au réchauffement planétaire en cours comprennent les rétroactions climatiques, les changements climatiques au cours des décennies et des millénaires qui ne peuvent être évités, les seuils de changements brusques et l'irréversibilité. {Encadré 1.1, 1.2}
</ref> abrite actuellement environ 680 millions de personnes (près de 10 % de la population mondiale en 2010), et devrait en compter plus d'un milliard en 2050. Les PEID comptent 65 millions d'habitants. Environ 670 millions de personnes (soit près de 10 % de la population mondiale en 2010), dont les peuples autochtones, vivent dans des régions de haute montagne sur tous les continents, sauf l'Antarctique. Dans les régions de haute montagne, la population devrait atteindre entre 740 et 840 millions d'habitants d'ici 2050 (environ 8,4-8,7% de la population mondiale prévue). {1.1, 2.1, 3.1, Encadré 9, Figure 2.1}.
== RID A. Changements observés et conséquences ====== Changements physiques observés ====
'''A1 Au cours des dernières décennies, le réchauffement planétaire a entraîné une réduction généralisée de la cryosphère, avec une perte de masse des calottes glaciaires et des glaciers (degré de confiance très élevé), une réduction de la couverture neigeuse (degré de confiance élevé) et de l'étendue et de l'épaisseur de la banquise arctique (degré de confiance très élevé) et une augmentation de la température du pergélisol (degré de confiance très élevé). {2.2, 3.2, 3.2, 3.3, 3.4, Figures RID.1, RID.2}'''
[[Image:Rapport_spécial_du_GIEC_sur_l%25u2019océan_et_la_cryosphère_SROCC-RID1.png|1000px]]
'''Figure RID.1''' : ''Observation et modélisation des changements historiques dans l'océan et la cryosphère depuis 1950{{lié}}<ref> Cela ne signifie pas que les changements ont commencé en 1950. Certaines variables ont changé depuis la période préindustrielle.</ref>, et projections des changements futurs dans les scénarios d'émissions de gaz à effet de serre faibles (RCP2.6) et élevés (RCP8.5). {Encadré RID.1}. a) Changement de la température moyenne mondiale de l'air à la surface avec plage probable {Encadré RID.1, Encadré 1 du chapitre 1}. ''
Changements liés à l'océan avec des fourchettes très probables pour :
(b) Les changement de la température moyenne globale de la surface de la mer {Encadré 5.1, 5.2.2} ;
(j) Les changements de l'étendue de la banquise arctique pour septembre{{lié}}<ref> La banquise de l'Antarctique n'est pas représentée ici en raison de la faible confiance dans les projections futures. {3.2.2} </ref> {3.2.1, 3.2.2 Figure 3.3} ;
(k) Les changements de la couverture de neige arctique pour juin (terres émergées au nord du 60°N) {3.4.1, 3.4.2, Figure 3.10}
(l) Les changements de la surface de pergélisol superficiel (entre 3 et 4{{lié}}m) dans l'hémisphère Nord {3.4.1, 3.4.2, Figure 3.10}. Les évaluations des changements projetés selon les scénarios intermédiaires RCP4.5 et RCP6.0 ne sont pas disponibles pour toutes les variables considérées ici, mais lorsque c’est le cas, elles sont détaillées dans le rapport associé {Pour RCP4.5 voir : 2.2.2, Encadré 6 du chapitre 2, 3.2.2, 3.4.2, 3.4.2, 4.2.3, pour RCP6.0 voir Encadré 1 du Chapitre 1}.''
'''Encadré RID.1''' : Utilisation des scénarios de changement climatique dans le SROCC
{| class="wikitable"
|-
! !! colspan="2" | Court terme : 2031–2050!! colspan="2" | Fin du siècle : 2081–2100
|-
| Scenario || Moyenne (°C) || Gamme probable (°C) || Moyenne (°C) || Gamme probable (°C)
|-
| RCP2.6 || style="text-align:center;"| 1.6 || style="text-align:center;"| 1.1 à 2.0 || style="text-align:center;"| 1.6 || style="text-align:center;"| 0.9 à 2.4
|-
| RCP4.5 || style="text-align:center;"| 1.7 || style="text-align:center;"| 1.3 à 2.2 || style="text-align:center;"| 2.5 || style="text-align:center;"| 1.7 à 3.3
|-
| RCP6.0|| style="text-align:center;"| 1.6 || style="text-align:center;"| 1.2 à 2.0 || style="text-align:center;"| 2.9 || style="text-align:center;"| 2.0 à 3.8
|-
| RCP8.5 || style="text-align:center;"| 2.0 || style="text-align:center;"| 1.5 à 2.4 || style="text-align:center;"| 4.3 || style="text-align:center;"| 3.2 à 5.4
|}</center>
{3.5.3, 4.3.3, 4.4.2, 6.3.3, 6.9.1, Encadré 9}.
== RID.B Les changements et les risques prévus ==
==== Changements physiques projetés{{lié}}<ref>Ce rapport utilise principalement le RCP2.6 et le RCP8.5 pour les raisons suivantes : Ces scénarios représentent en grande partie la plage évaluée pour les sujets couverts dans le présent rapport ; ils représentent en grande partie ce qui est couvert dans la documentation évaluée, selon le CMIP5 ; et ils permettent une narration cohérente des changements prévus. Le RCP4.5 et le RCP6.0 ne sont pas disponibles pour tous les sujets abordés dans le rapport. {Encadré RID.1}</ref> ====
'''B1. La perte de masse des glaciers à l'échelle mondiale, le dégel du pergélisol, la diminution de la couverture de neige et de l'étendue de la glace de mer arctique devraient se poursuivre à court terme (2031-2050) en raison de la hausse de la température de l'air à la surface (degré de confiance élevé), avec des conséquences inévitables sur l’alimentation des cours d’eau et les risques locaux (degré de confiance élevé). Les calottes polaires du Groenland et de l'Antarctique devraient perdre de la masse à un rythme croissant tout au long du {{s|XXI}} et au-delà (degré de confiance élevé). Les taux et l'ampleur de ces changements dans la cryosphère devraient encore augmenter dans la seconde moitié du {{s|XXI}} dans un scénario à fortes émissions de gaz à effet de serre (degré de confiance élevé). De fortes réductions des émissions de gaz à effet de serre au cours des prochaines décennies devraient réduire les changements après 2050 (degré de confiance élevé). {2.2, 2.3, Encadré 6 du chapitre 2, 3.3, 3.4, Figure RID.1, Encadré RID.1}'''
[[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto3.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]]B3.6 L'intensité moyenne des cyclones tropicaux, la proportion de cyclones tropicaux des catégories 4 et 5 et les taux moyens de précipitations associés devraient augmenter si la hausse des températures mondiales est de 2{{lié}}°C au-dessus de toute période de référence (degré de confiance moyen). L'élévation du niveau moyen des océans contribuera à l'élévation du niveau extrême des mers associée aux cyclones tropicaux (degré de confiance très élevé). Les phénomènes côtiers seront exacerbés en raison d'une augmentation de l'intensité moyenne, de l'ampleur des ondes de tempête et des taux de précipitations dues aux cyclones tropicaux. On prévoit des augmentations plus importantes sous RCP8.5 que sous RCP2.6 entre le milieu du siècle et 2100 (degré de confiance moyen). Il y a peu de certitude quant aux changements dans la fréquence future des cyclones tropicaux à l'échelle mondiale. {6.3.1}
==== Risques projetés pour les écosystèmes ====
'''B.4 Les changements de la cryosphère terrestre continueront de modifier les écosystèmes terrestres et d'eau douce dans les régions polaires et de haute montagne, avec des changements majeurs dans la répartition des espèces qui entraîneront des changements dans la structure et le fonctionnement des écosystèmes et la perte éventuelle d’une biodiversité unique au monde (degré de confiance moyen). Les feux de forêt devraient augmenter considérablement pendant le reste du siècle dans la plupart des régions de toundra et des régions boréales, ainsi que dans certaines régions montagneuses (degré de confiance moyen). {2.3.3, Encadré 3.4, 3.4.3}'''
[[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto3.svg|20px]][[Image:picto4.svg|20px]]B6.4 Presque tous les récifs coralliens d'eaux chaudes devraient subir d'importantes pertes de superficie et des extinctions locales, même en cas de réchauffement planétaire limité à 1,5{{lié}}°C (degré de confiance élevé). La composition en espèces et la diversité des populations coralliennes restantes devraient différer des récifs actuels (degré de confiance très élevé). {5.3.4, 5.4.1, Figure RID.3}
==== Risques projetés pour les populations et les services écosystémiques ====
'''B7. Les changements futurs de la cryosphère terrestre devraient affecter les ressources en eau et leurs utilisations, comme la production hydroélectrique (degré de confiance élevé) et l'agriculture irriguée dans les zones de montagne et en aval (degré de confiance moyen), ainsi que les moyens de subsistance dans l'Arctique (degré de confiance moyen). Les changements dans les inondations, les avalanches, les glissements de terrain et la déstabilisation du sol devraient accroître les risques pour les infrastructures, les biens culturels, touristiques et récréatifs (degré de confiance moyen). {2.3, 2.3.1, 3.4.3}'''
'''Figure RID.4''' : Effet de l'élévation régionale du niveau de la mer sur les phénomènes extrêmes associés dans les zones côtières. a) Illustration schématique des phénomènes extrêmes de niveaux de la mer et de leur récurrence moyenne dans le passé récent (1986-2005) et dans le futur. En raison de l'élévation du niveau moyen des océans, on prévoit que les niveaux locaux de la mer qui se sont produits une fois par siècle (événements centennaux historiques ECH) se reproduiront plus fréquemment à l'avenir. b) L'année où les ECH devraient se reproduire une fois par an en moyenne selon le RCP8.5 et selon le RCP2.6, dans les 439 sites côtiers où les observations sont suffisantes. L'absence de cercle indique une incapacité d'effectuer une évaluation en raison d'un manque de données, mais n'indique pas l'absence d'exposition et de risque. Plus le cercle est sombre, plus cette transition est prévue tôt. La plage probable est de ± 10 ans quand cette transition est prévue avant 2100. Les cercles blancs (33{{lié}}% des lieux selon le RCP2.6 et 10{{lié}}% selon le RCP8.5) indiquent que les ECH ne devraient pas se reproduire tous les ans avant 2100. c) Une indication des sites où cette transition des ECH en événement annuel devrait se produire plus de 10 ans plus tard dans le cadre du RCP2.6, comparativement au RCP8.5. Comme les scénarios conduisent à de petites différences d'ici 2050 dans de nombreux sites, les résultats ne sont pas montrés ici pour le RCP4.5, mais ils sont disponibles au chapitre 4. {4.2.3, Figure 4.10, Figure 4.12}
== RID.C Mise en oeuvre de réponses aux changements dans l'océan et la cryosphère ==
=== Défis ===
'''C1. Les impacts des changements liés au climat dans les océans et la cryosphère mettent de plus en plus au défi les efforts actuels de gouvernance pour élaborer et mettre en œuvre des mesures d'adaptation à l'échelle locale et mondiale et, dans certains cas, les pousser à leurs limites. Les personnes les plus exposées et les plus vulnérables sont souvent celles dont la capacité de réaction est la plus faible (degré de confiance élevé). {1.5, 1.7, cases de chapitre 2 à 3 du chapitre 1, 2.3.1, 2.3.2, 2.3.2, 2.3.3, 2.4, 3.2.4, 3.4.3, 3.5.2, 3.5.3, 3.5.3, 4.1, 4.3.3, 4.4.3, 5.5.2, 5.5.3, 6.9}'''
[[Image:picto1.svg|20px]][[Image:picto2.svg|20px]][[Image:picto3.svg|20px]][[Image:picto4.svg|20px]]C1.4 Il existe des obstacles financiers, technologiques, institutionnels et autres à la mise en œuvre de réponses aux impacts négatifs actuels et futurs des changements climatiques dans l'océan et la cryosphère, qui entravent le renforcement de la résilience et les mesures de réduction des risques (degré de confiance élevé). La question de savoir si ces obstacles réduisent l'efficacité de l'adaptation ou correspondent aux limites de l'adaptation dépend des circonstances propres au contexte, du rythme et de l'ampleur des changements climatiques et de la possibilité des sociétés à transformer leur capacité d'adaptation en réponses efficaces. La capacité d'adaptation diffère toujours d'une communauté et d'une société à l'autre et au sein d'une même communauté et d'une même société (degré de confiance élevé). Les personnes les plus exposées et les plus vulnérables aux aléas actuels et futurs dus aux changements des océans et de la cryosphère sont souvent celles qui ont la plus faible capacité d'adaptation, en particulier dans les îles et les zones côtières de faible altitude, dans les régions arctiques et de haute montagne où le développement est difficile (degré de confiance élevé). {2.3.1, 2.3.2, 2.3.2, 2.3.7, Encadré 2.4, 3.5.2, 4.3.4, 4.4.2, 4.4.3, 5.5.2, 6.9, cases 2 et 3 du chapitre 1, case 9 de la section transversale}
=== Renforcer les options de réponse ===
'''C2. Les services et les options de grande portée fournis par les écosystèmes liés à l'océan et à la cryosphère peuvent être soutenus par la protection, la restauration, la gestion écosystémique préventive de l'utilisation des ressources renouvelables et la réduction de la pollution et autres facteurs de stress (degré de confiance élevé). La gestion intégrée de l'eau (degré de confiance moyen) et l'adaptation écosystémique (degré de confiance élevé) réduisent les risques climatiques au niveau local et offrent de multiples avantages pour la société. Toutefois, il existe des contraintes écologiques, financières, institutionnelles et de gouvernance pour de telles actions (degré de confiance élevé) et, dans de nombreux contextes, l'adaptation basée sur les écosystèmes ne sera efficace que pour les niveaux de réchauffement les plus faibles (degré de confiance élevé). {2.3.1, 2.3.1, 2.3.3, 3.2.4, 3.5.2, 3.5.4, 4.4.2, 5.2.2, 5.4.2, 5.5.1, 5.5.2, figure RID.5}'''
'''Figure RID.5''' : Risques d'élévation du niveau de la mer et réponses. Le terme réponse est utilisé ici au lieu de adaptation parce que certaines réponses, comme le recul, peuvent ou non être considérées comme une adaptation. Le panneau a) montre le risque combiné d'inondation, d'érosion et de salinisation des côtes pour les types géographiques illustrés en 2100, en raison de l'évolution des niveaux moyens et extrêmes des océans selon les scénarios RCP2.6 et RCP8.5 et selon deux scénarios de réponse. Les risques associés aux PCR 4.5 et 6.0 n'ont pas été évalués en raison d'un manque de documentation sur les types géographiques évalués. L'évaluation ne tient pas compte des changements du niveau extrême de la mer au-delà de ceux qui sont directement induits par l'élévation du niveau moyen des océans ; les niveaux de risque pourraient augmenter si d'autres changements du niveau extrême de la mer étaient pris en compte (par exemple à cause des changements dans l'intensité des cyclones). Le panneau a) examine un scénario socio-économique avec une densité de population côtière relativement stable au cours du siècle {SM4.3.2}. Les risques pour les régions géographiques illustratives ont été évalués en fonction des changements relatifs du niveau de la mer projetés pour une série d'exemples précis : New York, Shanghai et Rotterdam pour les villes côtières riches en ressources couvrant un large éventail d'expériences d'intervention ; Tarawa Sud, Fongafale et Male' pour les atolls urbains ; Mekong et Ganges-Brahmaputra-Meghna pour les grands deltas agricoles tropicaux ; et Bykovskiy, Shishmaref,Kivalina, Tuktoyaktuk et Shingle Point pour les collectivités de l'Arctique situées dans des régions non soumises à un ajustement glacio-isostatique rapide {4.2, 4.3.4, SM4.2}. L'évaluation distingue deux scénarios de réponse contrastés. L'expression "pas de réponse ou réponse modérée " décrit les efforts déployés à ce jour (c’est-à-dire aucune autre mesure importante ou aucun nouveau type de mesures). La " réponse potentielle maximale" représente une combinaison de réponses mises en œuvre dans toute leur ampleur et donc des efforts supplémentaires importants par rapport à aujourd'hui, en supposant un minimum d'obstacles financiers, sociaux et politiques. L'évaluation a été effectuée pour chaque scénario d'élévation du niveau de la mer et d'intervention, tel qu'indiqué par les couleurs dans la figure ; les niveaux de risque intermédiaires sont interpolés {4.3.3}. Les critères d'évaluation comprennent l'exposition et la vulnérabilité (densité des actifs, niveau de dégradation des écosystèmes tampons terrestres et marins), les risques côtiers (inondations, érosion du littoral, salinisation), les réactions in situ (défenses côtières artificielles, restauration ou création de nouvelles zones tampons naturelles, et gestion de l’affaissement des sols) et le déplacement planifié. Le déplacement planifié fait référence à la retraite ou au déplacement accompagné décrit au chapitre 4, c'est-à-dire à des mesures proactives et à l'échelle locale visant à réduire les risques en déplaçant des personnes, des biens et des infrastructures. Le déplacement forcé n'est pas pris en compte dans cette évaluation. Le panneau a) met également en évidence la contribution relative des interventions in situ et des déménagements prévus à la réduction totale des risques. Le panneau b) illustre schématiquement la réduction des risques (flèches verticales) et l’ajournement des risques (flèches horizontales) par des mesures d'atténuation et/ou des réponses à la montée du niveau de la mer. Le panneau c) résume et évalue les réponses à l'élévation du niveau de la mer suivant l'efficacité, les coûts, les co-avantages, les inconvénients, l'efficience économique et les défis connexes en matière de gouvernance {4.4.2}. Le panneau d) présente les étapes génériques d'une approche décisionnelle adaptative, ainsi que les conditions clés permettant de réagir à l'élévation du niveau de la mer {4.4.4 ; 4.4.5}
=== Conditions favorables ===
'''C4. Pour favoriser la résilience aux changements climatiques et le développement durable, il est essentiel de réduire d'urgence et de manière ambitieuse les émissions et de coordonner des mesures d'adaptation soutenues et de plus en plus ambitieuses (degré de confiance très élevé). L'intensification de la coopération et de la coordination entre les autorités gouvernementales à travers les échelles spatiales et les horizons de planification est un élément clé pour mettre en œuvre des réponses efficaces aux changements liés au climat dans l'océan et la cryosphère. L'éducation et la connaissance du climat, le suivi et la prévision, l'utilisation de toutes les sources de connaissances disponibles, le partage des données, de l'information et des connaissances, le financement, la lutte contre la vulnérabilité sociale et pour l'équité, et le soutien institutionnel sont également essentiels. Ces investissements permettent le renforcement des capacités, l'apprentissage social et la participation à l'adaptation en fonction du contexte, ainsi que la négociation de compromis et l’obtention de co-avantages pour réduire les risques à court terme et renforcer la résilience et la durabilité à long terme. (degré de confiance élevé) Ce rapport reflète l'état de la science des océans et de la cryosphère pour les faibles niveaux de réchauffement planétaire (1,5°C), tel qu'il est évalué dans les rapports antérieurs du GIEC et de l'IPBES. {1.1, 1.5, 1.8.3, 2.3.1, 2.3.1, 2.3.2, 2.4, figure 2.7, 2.5, 3.5.2, 3.5.4, 4.4, 5.2.2, case 5.3, 5.4.2, 5.5.2, 6.4.3, 6.5.3, 6.8, 6.9, section 9 de la Figure RID.5}'''
[[Image:picto1.svg|20px]][[Image:picto2.svg|20px]][[Image:picto3.svg|20px]][[Image:picto4.svg|20px]]C4.7 Cette évaluation de l'océan et de la cryosphère dans un climat en évolution révèle les avantages d'une atténuation ambitieuse et d'une adaptation efficace pour le développement durable et, inversement, les coûts et les risques croissants d'une action tardive. Le potentiel de cartographie des Scénarios de Développement Résilients au Climat varie à l'intérieur des régions océaniques, des régions de haute montagne et des régions polaires et entre elles. La réalisation de ce potentiel dépend d’un changement transformateur. Cela souligne l'urgence de donner la priorité à une action dans les meilleurs délais, ambitieuse, coordonnée et durable. (degré de confiance très élevé) {1.1, 1.8, Encadré 1, 2.3, 2.4, 3.5, 4.2.1, 4.2.2, 4.2.2, 4.3.4, 4.4, Tableau 4.9, 5.5, 6.9, Encadré 9, Figure RID}
TEST == Notes ==
{{Références}}

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