[[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto2.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto4.svg|20px]]A1.4 Entre 1979 et 2018, l'étendue de la banquise arctique a très probablement diminué pour chaque mois de l'année. Les réductions de la surface de la banquise pour le mois de septembre sont très probablement de {{nobr|12,8 ± 2,3 %}} par décennie. Ces changements de la banquise pour septembre sont probablement sans précédent depuis au moins {{unité|1000|ans}}. La banquise de l'Arctique s'est amincie, et la glace est de plus en plus jeune : entre 1979 et 2018, la proportion surfacique de glace pluriannuelle de plus de cinq ans a diminué d'environ 90{{lié}}% (degré de confiance très élevé). Les rétroactions dues à la perte de la banquise estivale et de la couverture printanière de neige sur terre ont contribué à amplifier le réchauffement dans l'Arctique (degré de confiance élevé), où la température de l'air en surface a probablement augmenté de plus du double de la moyenne mondiale au cours des deux dernières décennies. Les changements dans la banquise de l'Arctique peuvent avoir une influence sur les conditions météorologiques aux latitudes moyennes (degré de confiance moyen), mais il y a un degré de confiance faible dans la détection de cette influence dans des conditions météorologiques spécifiques. Dans l'ensemble, l'étendue de la banquise de l'Antarctique n'a pas eu de tendance statistiquement significative (1979-2018) en raison de signaux régionaux contrastés et d'une grande variabilité interannuelle (degré de confiance élevé). {3.2.1, 6.3.1 ; Encadré 3.1 ; Encadré 3.2 ; A1.2, Figures RID.1, RID.2}.
[[Image:Rapport_spécial_du_GIEC_sur_l’océan_et_la_cryosphère_SROCCRapport_spécial_du_GIEC_sur_l%25u2019océan_et_la_cryosphère_SROCC-RID1.png|1000px]]
'''Figure RID.1''' : ''Observation et modélisation des changements historiques dans l'océan et la cryosphère depuis 1950{{lié}}<ref> Cela ne signifie pas que les changements ont commencé en 1950. Certaines variables ont changé depuis la période préindustrielle.</ref>, et projections des changements futurs dans les scénarios d'émissions de gaz à effet de serre faibles (RCP2.6) et élevés (RCP8.5). {Encadré RID.1}. a) Changement de la température moyenne mondiale de l'air à la surface avec plage probable {Encadré RID.1, Encadré 1 du chapitre 1}.
[[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto3.svg|20px]][[Image:picto4.svg|20px]]A6.4 Les récifs coralliens d’eau chaude et les rivages rocheux occupés par des organismes immobiles et calcifiants (p. ex. producteurs de coquillages et de squelettes) comme les coraux, les bernacles et les moules, sont actuellement touchés par des températures extrêmes et par l'acidification des océans (confiance élevée). Les vagues de chaleur océaniques ont déjà entraîné des blanchissements à grande échelle des coraux à une fréquence croissante (confiance très élevée) causant la dégradation des récifs à l'échelle mondiale depuis 1997 ; et la régénération est lente (plus de 15 ans) si elle se produit (confiance élevée). Les périodes prolongées de température élevée et de déshydratation des organismes posent un risque élevé pour les écosystèmes côtiers rocheux (confiance élevée). {SR1.5 ; 5.3.4, 5.3.5, 6.4.2.1, Figure RID.2}.
[[Image:Rapport spécial du GIEC sur l’océan l%u2019océan et la cryosphère SROCC-RID2.png|1000px]]
'''Figure RID.2''' : ''Synthèse des dangers régionaux observés et conséquences dans les régions océaniques{{lié}}<ref> Les mers ne sont pas évaluées individuellement mais en tant que régions océaniques dans le présent rapport.</ref> (en haut) et les régions de haute montagne et polaires (en bas) évalués dans le SROCC. Pour chaque région, les changements physiques, les conséquences sur les écosystèmes clés, sur les systèmes humains et sur les fonctions et services écosystémiques sont présentés. Pour les changements physiques, jaune et vert font référence à une augmentation et une diminution, respectivement, de la quantité ou de la fréquence de la grandeur mesurée. Pour les impacts sur les écosystèmes, les systèmes humains et les services écosystémiques, le bleu et le rouge indiquent si un impact observé est positif (bénéfique) ou négatif (néfaste) pour le système ou service donné, respectivement. Les cellules indiquées comme "augmentation et diminution" indiquent qu'à l'intérieur de cette région, l'augmentation et la diminution des changements physiques se vérifient, mais ne sont pas nécessairement égales ; il en va de même pour les cellules présentant des impacts attribuables "positifs et négatifs". Pour les régions océaniques, le niveau de confiance renvoie au niveau de confiance pour lequel on attribue les changements observés aux changements du forçage des gaz à effet de serre pour les changements physiques, et aux changements climatiques pour les écosystèmes, les systèmes humains et les services écosystémiques. Pour les régions de haute montagne et les régions polaires terrestres, le niveau de confiance dans l'attribution des changements physiques et des impacts, au moins en partie du fait d'un changement dans la cryosphère, est indiqué. Pas d'évaluation signifie : non applicable, non évalué à l'échelle régionale ou les preuves sont insuffisantes pour l'évaluation. Les changements physiques dans l'océan sont définis comme suit : Changement de température dans les couches océaniques de 0 à {{unité|700|m}}, à l'exception de l'océan Austral (0 à {{unité|2000|m}}) et de l'océan Arctique (couche supérieure mixte et principales branches entrantes) ; oxygène dans la couche 0-{{unité|1200|m}} ou couche minimale d'oxygène ; acidité de l'océan en pH en surface (la diminution du pH correspond à une acidification croissante des océans). Écosystèmes océaniques : Coraux se rapporte aux récifs coralliens d'eau chaude et aux coraux d'eau froide. La catégorie "couche supérieure de l’océan" fait référence à la zone épipélagique pour toutes les régions océaniques à l'exception des régions polaires, où les impacts sur certains organismes pélagiques dans les eaux libres plus profondes que les 200{{lié}}m supérieurs ont été inclus. Les zones humides côtières comprennent les marais salants, les mangroves et les herbiers marins. Les forêts de kelp sont les habitats d'un groupe spécifique de macroalgues. Les rivages rocheux sont des habitats côtiers dominés par des organismes calcifiés immobiles comme les moules et les bernacles. Les profondeurs océaniques sont des écosystèmes de fonds marins qui ont une profondeur de {{formatnum:3000}} à {{unité|6000|m}}. La banquise comprend les écosystèmes dans, sur et sous la banquise. Les services d'habitat désignent les structures et les services de soutien (par ex. habitat, biodiversité, production primaire). Le piégeage côtier du carbone désigne le “carbone bleu”, c’est à dire l'absorption et le stockage du carbone par des écosystèmes côtiers. Écosystèmes terrestres : La toundra fait référence à la toundra et aux prairies alpines, et englobe les écosystèmes terrestres de l'Antarctique. La migration fait référence à une augmentation ou à une diminution de la migration nette, et non à une valeur positive ou négative. Les impacts sur le tourisme font référence aux conditions d'exploitation du secteur touristique. Les services culturels comprennent l'identité culturelle, le sentiment d'appartenance et les valeurs spirituelles, intrinsèques et esthétiques, ainsi que les contributions de l'archéologie glaciaire. Les informations sous-jacentes sont données pour les régions terrestres dans les tableaux SM2.6, SM2.7, SM2.8, SM3.8, SM3.9, et SM3.10, et pour les régions océaniques dans les tableaux SM5.10, SM5.11, SM3.8, SM3.9, et SM3.10. {2.3.1, 2.3.2, 2.3.3, 2.3.4, 2.3.5, 2.3.6, 2.3.7, Figure 2.1, 3.2.1 ; 3.2.3 ; 3.2.4 ; 3.3.3 ; 3.4.1 ; 3.4.3 ; 3.5.2 ; Encadré 3.4, 4.2.2, 5.2.2, 5.2.3, 5.3.3, 5.4, 5.6, Figure 5.24, Encadré 5.3}''
[[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto4.svg|20px]]B5.4 Le réchauffement des océans, la perte d'oxygène, l'acidification et la diminution des flux de carbone organique depuis la surface vers les profondeurs océaniques devraient nuire aux coraux d'eau froide, formant des habitats qui permettent une biodiversité élevée, en partie à cause d’une calcification réduite, d’une dissolution accrue des squelettes et de la bioérosion (degré de confiance moyen). La vulnérabilité et les risques sont les plus élevés lorsque les conditions de température et d'oxygène atteignent tous deux des valeurs en dehors des plages de tolérance de l'espèce (degré de confiance moyen). {Encadré 5.2, Figure RID.3}
[[Image:Rapport_spécial_du_GIEC_sur_l’océan_et_la_cryosphère_SROCCRapport spécial du GIEC sur l%u2019océan et la cryosphère SROCC-RID3.png|1000px]]
'''Figure RID.3''' : Changements, impacts et risques prévus pour les régions océaniques et les écosystèmes : a) production primaire nette y compris en profondeur (le NPP dans le CMIP527{{lié}}<ref>Le NPP est évalué à partir du projet 5 de comparaison des modèles couplés (CMIP5).</ref> ), b) biomasse animale totale (y compris en profondeur - les poissons et les invertébrés du FISHMIP{{lié}}<ref>La biomasse animale provient du projet Modèles de Comparaison de Pêcheries et d'Écosystèmes Marins (FISHMIP).</ref>), c) potentiel maximal de capture des pêcheries et d) impacts et risques pour les écosystèmes côtiers et de haute mer. Les trois panneaux de gauche représentent l'image simulée des moyennes (a,b) et (c) observées pour le passé récent (1986-2005), les panneaux du milieu et de droite représentent respectivement les changements projetés (en %) d'ici 2081-2100 par rapport au passé récent dans les scénarios des émissions de gaz à effet de serre faibles (RCP2.6) et élevées (RCP8.5) {Encadré RID.1} . La biomasse animale totale dans un passé récent (b, panneau de gauche) représente la biomasse animale totale projetée pour chaque pixel spatial par rapport à la moyenne mondiale. c) *Prises moyennes observées dans un passé récent (d'après les données de la base de données mondiale sur les pêcheries Sea Around Us) ; les changements projetés du potentiel maximal de prises dans les pêcheries dans les eaux du plateau continental sont basés sur la moyenne de deux modèles de pêcheries et d'écosystèmes marins. Pour indiquer les zones d'incohérence du modèle, les zones ombrées représentent les régions où les modèles sont en désaccord sur la direction du changement pour a) et b) pour plus de 3 des 10 projections du modèle, et pour c) pour un modèle sur deux. Bien qu'ils ne soient pas ombrés, les changements prévus dans les régions arctique et antarctique en ce qui concerne b) la biomasse animale totale et c) le potentiel de capture des pêcheries sont peu fiables en raison des incertitudes associées à la modélisation des multiples facteurs en interaction et des réactions des écosystèmes. Les projections présentées en b) et c) sont motivées par les changements des conditions physiques et biogéochimiques de l'océan, par exemple la température, le niveau d'oxygène et la production primaire nette projetée à partir des modèles du système terrestre CMIP5. **L'épipélagique désigne la partie supérieure de l'océan où la profondeur est inférieure à 200{{lié}}m et où il y a suffisamment de lumière solaire pour permettre la photosynthèse. d) Évaluation des risques pour les écosystèmes côtiers et de haute mer en fonction des impacts climatiques observés et prévus sur la structure, le fonctionnement et la biodiversité des écosystèmes. Les impacts et les risques sont présentés en fonction des changements de la température moyenne à la surface du globe (GMST) par rapport au niveau préindustriel. Puisque les évaluations des risques et des impacts sont fondées sur la température de surface de la mer (SST), les niveaux de SST correspondants sont indiqués{{lié}}<ref>La conversion entre la GMST et la SST se base sur un facteur 1,44 qui provient des changements dans un ensemble de simulations du RCP8.5 ; ce facteur a une incertitude d'environ 4{{lié}}% du fait des différences entre les scénarios RCP2.6 et RCP8.5 {Tableau RID.1}</ref>.
[[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto2.svg|20px]][[Image:picto3.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]]B9.3 À l'échelle mondiale, un rythme plus lent des changements des océans et de la cryosphère liés au climat offre de meilleures possibilités d'adaptation (degré de confiance élevé). Il est certain qu'une adaptation ambitieuse comprenant une gouvernance pour un changement transformateur a le potentiel de réduire les risques dans de nombreux endroits, mais ces avantages peuvent varier d'un endroit à l'autre. À l'échelle mondiale, la protection côtière peut diviser les risques d'inondation par 2 ou 3 au cours du {{s|XXI}}, mais dépend d'investissements de l'ordre de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliards de dollars US par an (degré de confiance élevé). Si ces investissements sont généralement rentables pour les zones urbaines densément peuplées, on peut remettre en cause le fait que les zones rurales et les zones les plus pauvres puissent se le permettre, le coût annuel relatif pour certains petits États insulaires s'élevant à plusieurs pour cent du PIB (degré de confiance élevé). Même avec des efforts d'adaptation importants, les risques résiduels et les pertes associées devraient se produire (degré de confiance moyen), mais les limites de l'adaptation spécifiques au contexte et les risques résiduels restent difficiles à évaluer. {4.1.3, 4.2.2.4, 4.2.2.4, 4.3.1, 4.3.2, 4.3.4, 4.4.3, 6.9.1, 6.9.2, Encadré 1-2 du chapitre 1, RID4.3, Figure RID.5}
[[Image:Rapport_spécial_du_GIEC_sur_l’océan_et_la_cryosphère_SROCCRapport spécial du GIEC sur l%u2019océan et la cryosphère SROCC-RID4.png|1000px]]
'''Figure RID.4''' : Effet de l'élévation régionale du niveau de la mer sur les phénomènes extrêmes associés dans les zones côtières. a) Illustration schématique des phénomènes extrêmes de niveaux de la mer et de leur récurrence moyenne dans le passé récent (1986-2005) et dans le futur. En raison de l'élévation du niveau moyen des océans, on prévoit que les niveaux locaux de la mer qui se sont produits une fois par siècle (événements centennaux historiques ECH) se reproduiront plus fréquemment à l'avenir. b) L'année où les ECH devraient se reproduire une fois par an en moyenne selon le RCP8.5 et selon le RCP2.6, dans les 439 sites côtiers où les observations sont suffisantes. L'absence de cercle indique une incapacité d'effectuer une évaluation en raison d'un manque de données, mais n'indique pas l'absence d'exposition et de risque. Plus le cercle est sombre, plus cette transition est prévue tôt. La plage probable est de ± 10 ans quand cette transition est prévue avant 2100. Les cercles blancs (33{{lié}}% des lieux selon le RCP2.6 et 10{{lié}}% selon le RCP8.5) indiquent que les ECH ne devraient pas se reproduire tous les ans avant 2100. c) Une indication des sites où cette transition des ECH en événement annuel devrait se produire plus de 10 ans plus tard dans le cadre du RCP2.6, comparativement au RCP8.5. Comme les scénarios conduisent à de petites différences d'ici 2050 dans de nombreux sites, les résultats ne sont pas montrés ici pour le RCP4.5, mais ils sont disponibles au chapitre 4. {4.2.3, Figure 4.10, Figure 4.12}
[[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]][[Image:picto3.svg|20px]][[Image:picto0.svg|20px]]C3.4 Malgré les grandes incertitudes quant à l'ampleur et au rythme de l'élévation du niveau de la mer après 2050, de nombreuses décisions concernant les zones côtières, dont l'horizon temporel va de plusieurs décennies à plus d'un siècle, sont actuellement prises (par exemple, des infrastructures essentielles, des ouvrages de protection côtière, la planification urbaine) et peuvent être améliorées en tenant compte de la hausse relative du niveau de la mer, en favorisant des réponses souples (c’est-à-dire celles qui peuvent être adaptés au fil du temps) appuyées par des systèmes de surveillance des signaux d'alerte précoce, en ajustant périodiquement les décisions (c’est-à-dire par la prise de décisions adaptative), en utilisant des approches décisionnelles solides, le jugement des experts, la construction de scénarios et de multiples systèmes de connaissances (degré de confiance élevé). L'amplitude de l'élévation du niveau de la mer dont il faut tenir compte pour planifier et mettre en œuvre des interventions côtières dépend de la tolérance au risque des parties prenantes. Les parties prenantes ayant une plus grande tolérance au risque (par exemple, celles qui planifient des investissements qui peuvent être très facilement adaptés à des conditions imprévues) préfèrent souvent utiliser la plage probable des projections, tandis que les parties prenantes ayant une plus faible tolérance au risque (par exemple, celles qui prennent des décisions concernant des infrastructures critiques) considèrent également le niveau moyen des océans et le niveau local de la mer au-dessus du haut de la plage probable (globalement 1,1 m selon le RCP8,5 d'ici 2100) et des méthodes caractérisées par une confiance moindre comme la consultation d'experts. {1.8.1, 1.9.2, 4.2.3, 4.4.4, figure 4.2, encadré 5 du chapitre 1, figure RID.5, RID B3.}
[[Image:Rapport_spécial_du_GIEC_sur_l’océan_et_la_cryosphère_SROCCRapport_spécial_du_GIEC_sur_l%25u2019océan_et_la_cryosphère_SROCC-RID5ab.png|1000px]][[Image:Rapport_spécial_du_GIEC_sur_l’océan_et_la_cryosphère_SROCCRapport_spécial_du_GIEC_sur_l%25u2019océan_et_la_cryosphère_SROCC-RID5cd.png|1000px]]
'''Figure RID.5''' : Risques d'élévation du niveau de la mer et réponses. Le terme réponse est utilisé ici au lieu de adaptation parce que certaines réponses, comme le recul, peuvent ou non être considérées comme une adaptation. Le panneau a) montre le risque combiné d'inondation, d'érosion et de salinisation des côtes pour les types géographiques illustrés en 2100, en raison de l'évolution des niveaux moyens et extrêmes des océans selon les scénarios RCP2.6 et RCP8.5 et selon deux scénarios de réponse. Les risques associés aux PCR 4.5 et 6.0 n'ont pas été évalués en raison d'un manque de documentation sur les types géographiques évalués. L'évaluation ne tient pas compte des changements du niveau extrême de la mer au-delà de ceux qui sont directement induits par l'élévation du niveau moyen des océans ; les niveaux de risque pourraient augmenter si d'autres changements du niveau extrême de la mer étaient pris en compte (par exemple à cause des changements dans l'intensité des cyclones). Le panneau a) examine un scénario socio-économique avec une densité de population côtière relativement stable au cours du siècle {SM4.3.2}. Les risques pour les régions géographiques illustratives ont été évalués en fonction des changements relatifs du niveau de la mer projetés pour une série d'exemples précis : New York, Shanghai et Rotterdam pour les villes côtières riches en ressources couvrant un large éventail d'expériences d'intervention ; Tarawa Sud, Fongafale et Male' pour les atolls urbains ; Mekong et Ganges-Brahmaputra-Meghna pour les grands deltas agricoles tropicaux ; et Bykovskiy, Shishmaref,Kivalina, Tuktoyaktuk et Shingle Point pour les collectivités de l'Arctique situées dans des régions non soumises à un ajustement glacio-isostatique rapide {4.2, 4.3.4, SM4.2}. L'évaluation distingue deux scénarios de réponse contrastés. L'expression "pas de réponse ou réponse modérée " décrit les efforts déployés à ce jour (c’est-à-dire aucune autre mesure importante ou aucun nouveau type de mesures). La " réponse potentielle maximale" représente une combinaison de réponses mises en œuvre dans toute leur ampleur et donc des efforts supplémentaires importants par rapport à aujourd'hui, en supposant un minimum d'obstacles financiers, sociaux et politiques. L'évaluation a été effectuée pour chaque scénario d'élévation du niveau de la mer et d'intervention, tel qu'indiqué par les couleurs dans la figure ; les niveaux de risque intermédiaires sont interpolés {4.3.3}. Les critères d'évaluation comprennent l'exposition et la vulnérabilité (densité des actifs, niveau de dégradation des écosystèmes tampons terrestres et marins), les risques côtiers (inondations, érosion du littoral, salinisation), les réactions in situ (défenses côtières artificielles, restauration ou création de nouvelles zones tampons naturelles, et gestion de l’affaissement des sols) et le déplacement planifié. Le déplacement planifié fait référence à la retraite ou au déplacement accompagné décrit au chapitre 4, c'est-à-dire à des mesures proactives et à l'échelle locale visant à réduire les risques en déplaçant des personnes, des biens et des infrastructures. Le déplacement forcé n'est pas pris en compte dans cette évaluation. Le panneau a) met également en évidence la contribution relative des interventions in situ et des déménagements prévus à la réduction totale des risques. Le panneau b) illustre schématiquement la réduction des risques (flèches verticales) et l’ajournement des risques (flèches horizontales) par des mesures d'atténuation et/ou des réponses à la montée du niveau de la mer. Le panneau c) résume et évalue les réponses à l'élévation du niveau de la mer suivant l'efficacité, les coûts, les co-avantages, les inconvénients, l'efficience économique et les défis connexes en matière de gouvernance {4.4.2}. Le panneau d) présente les étapes génériques d'une approche décisionnelle adaptative, ainsi que les conditions clés permettant de réagir à l'élévation du niveau de la mer {4.4.4 ; 4.4.5}